- Les Blues Bugs - (RockàLyon-story)




(Ian Pollock au chant et Alain Fabrègue ici au sax)

Les BLUES BUGS (1967-1969)

C'est début 1967 que se forment à Lyon les Blues Bugs. Ce quatuor instrumental comprend alors Bernard Lloret (guitare solo), Alain Fabrègue (guitare rythmique), Yvon Grand (basse) et Bob Manina (batterie). Il faudra pourtant attendre quelques mois et l'arrivée au chant du britannique Ian Pollock pour que les Blues Bugs prennent leur véritable envol. Ian Pollock, alors assistant en anglais au lycée de Givors, est ami avec Richard Wright des Pink Floyd et possède une excellente culture musicale.

Avec un set constitué intégralement de reprises blues-rock (John Mayall Bluesbreakers, Rolling Stones 1ère époque, Memphis Slim), le quintet se forge bien vite une excellente réputation et est engagé comme groupe résident du West-Side Club à partir de septembre 1967. Les Blues Bugs, bientôt renforcés par Patrick Moutal qui possède un des premiers orgues Hammond de la région, alternent également avec le John Morgan Blues Band au réputé club lyonnais le BC Blues. On les retrouve également régulièrement dans les clubs de la région, à la Ferme et la Colline. Leur set de l'époque distille entre autres des reprises de 'Mojo Working', Smokestack Lightning', 'Confessin The Blues', 'Nobody Knows You', 'San Francisco Blues', 'Worried Life Blues', 'Neighbour Neighbour', 'Dust My Blues', 'Dimples', 'She Put The Hurt On Me', 'Baby Please Don't Go', 'Shotgun', 'Down Home Girl', 'Red House', 'I Got You', 'Let The Good Times Roll', 'I Wanna Be Free', 'I Just Want To Make Love To You', 'Fire', 'Hoochie Coochie Man', 'The Under Assistant West Coast Promotion Man', 'Hello Josephine' et 'Trouble In Mind'.

Pour une série de concerts au Zoom à l'Alpe d'Huez pendant les Jeux Olympiques, le regretté Pierre Tibéri remplace temporairement Patrick Moutal. Cette année 1968 voit également les Blues Bugs assurer les premières parties de Nino Ferrer au Palais de la Foire mais surtout des Pink Floyd au Théâtre du 8e,, grace à l'amitié liant Richard Wright à Ian Pollock. Malheureusement ce dernier doit retourner en Angleterre cette même année, tandis qu'à la batterie Bob Manina cède sa place à Christian Fau, ancien batteur du jazzman lyonnais Raoul Brukert. L'ex chanteur de la dernière mouture des Sphinx, Alain Forestier, prend la place vacante alors que le groupe planifie un enregistrement dans les fameux studios JBP. Avec le concours de Cathy Walker au violon (future épouse d'Alain Forestier), les Blues Bugs mettent sur bande trois titres en quelques heures, 'Lucy In The Sky With Diamonds' des Beatles dans une version revisitée et plutôt massacrée (les parties de violon sont fausses de bout en bout !), 'Sleepy Time Time' de Cream et 'I Can't Keep From Crying', morceau traditionnel popularisé par les Doors et Ten Years After. La prise originelle de ce titre, qui durait 19 minutes, a été coupée à de multiples reprises pour le single qui sort début 1969 sous une pochette-label JBP. Pas distribué commercialement, ce disque était avant tout une carte de visite pour trouver des dates de concerts. Le groupe apparaît ainsi au Palais des Congrès de Lyon pour la 'Nuît de la Pharmacie' et pour la fête de l'Humanité avec Nino Ferrer, et sutout au Théâtre du VIIIe, en première partie de Jade Hexagram le 15 février 1969. Malheureusement, le départ d'Alain Forestier pour l'Angleterre va précipiter mi 1969 la fin de l'épopée des Blues Bugs.

Christophe Simplex
(Article paru dans "Club des années 60" N°36 de Janvier 2004)


Alain Fabrègue et Yvon Grand (Si vous avez des photos avec B.Lloret et autres, envoyez-les nous !)


Tenue spéciale à l'Alpe d'Huez ! Pierre Tibéri est au clavier.


Retour à la page principale ROCKALYON-Story

 (((( ))))